C'est avec hier et aujourd'hui, qu'on construit demain.

Coucou :)

Même si je pense que personne ne lit tout ça, j'aime bien me relire, voir la manière dont je raconte les choses.

Quand ça va un peu mieux, j'arrive à comprendre mon ancien état d'esprit, et ça aide je trouve!

Alors voilà. Je vais étaler un peu ma vie proffessionnelle, parce que c'est quelque chose qui ne roule pas comme je le souhaite.

Quand j'avais 19ans, la période du lycée se terminait. J'ai déménagé à Paris pour suivre un espèce d'imbécile avec lequel j'ai perdu quelques années précieuses de ma vie.
En étant là-bas, j'ai vite trouvé un boulot "alimentaire", qui ne m'apportait même pas de quoi financer tout ce dont j'avais besoin, mais avec lequel il fallait payer l'intégralité des factures et autres dépenses obligatoires.
Le soucis, c'est qu'on habitait à deux, et que j'étais seule à payer. Un quart de loyer, puisque les APL prennait la moitié en charge, il me restait donc à sortir la moitié de ce qu'il restait. Les parents de la personne avec laquelle je vivais payaient le restant dû.

J'étais donc au McDo, à 20h/sem pour commencer, puisque c'est les contrats basiques qu'ils proposent. Puis au fur et à mesure, je m'enfonçais financièrement, j'ai donc demandé des augmentations de contrats, 26/sem, ensuite 30h/sem. J'ai fini la dernière période à 33h/sem.

J'ai commencé à travailler pour eux en janvier 2008, et j'ai très vite voulu reprendre des cours, alors à la rentrée de fin septembre 2008 j'ai commencé la fac.
Un rêve de petite fille, Histoire de l'Art et Archéologie, j'étais souvent épuisée, entre les cours, le boulot à la maison, et le travail... Mais je voulais y arriver, parce que j'avais besoin d'être fier de moi pour quelque chose. Donc j'ai énormément bossé le week-end, très tôt le matin pour pouvoir aller en cours l'après-midi, mais je savais que je pourrais pas tenir comme ça éternellement.
J'ai arrêté le mc do en juin l'année suivante, parce que j'ai eu une allergie à un de leur produits de nettoyage, qu'ils ont changé quelques temps plus tôt.

Que faisais mon ami de l'époque? Il se couchait quand je me levais pour aller bosser, et se levait quand je rentrais. Prétextant une charge de travail surhumaine... Il n'en était rien, bien sûr. J'ai du retrouver un travail très vite, parce que payer toutes les factures et les courses sans revenu, c'était impensable.
Pour pouvoir subvenir à tout celà, ma bien-aimée banquière m'avait mis à disposition un crédit à la consommation de quelques milliers d'euros. Lequel j'ai épuisé à n'en plus pouvoir.

J'ai retrouvé un travail donc, à Office Dépôt cette fois, courant de l'été 2009. J'étais en vacances, et j'avais pu rentrer voir ma famille pendant quelques jours. Je me souviens avoir que c'est à ce moment là que j'ai commencé a regretter tout ce que j'avais quitter.

De retour à Paris, rentrée scolaire, boulot a 25h/sem, que je cumulais de plus en plus difficilement.

En octobre, j'ai eu un coup de coeur pour mon chat, que j'ai encore à coté de moi en écrivant aujourd'hui.

A Noël, je suis rentrée en Alsace, avec une envie assez intense d'y rester. Et une fois de retour à Paris, cette idée ne va plus me quitter.

Coté coeur, le même rythme toujours, on ne se voyait plus, a part pour qu'il me demande de l'argent ou de lui acheter des cigarettes. Alors, en desespoir de cause, je lui ai obtenu un entretien à mon boulot. Ils l'ont pris à l'essai... ça a tenu 15jours. C'était en Mars 2010, il a été remercié pour retards etc.

Là, c'était la goutte d'eau...

En dehors du fait que j'avais l'impression d'avoir été totalement manipulée, je me sentais mal. J'ai appris qu'il m'avait trompée avec une fille de mon boulot.

Au fond, financièrement et moralement, je ne suis pas retourner à Office dépôt, et j'ai appellé ma mère.
J'ai appellé mon meilleur ami, qui avait encore le train illimité à ce moment là, et j'ai fait mes valises, pris mon chat... Et j'étais de retour parmis les miens. Si cette expérience à été complêtement destructrice, tant socialement, que financièrement, je pense, avec le recul, que ça m'a fait grandir.

Bien qu'il y ait des manière bien plus douces de grandir...
J'en arrive aujourd'hui à la fin du remboursement de ce fichu crédit, ce qui clos définitivement ce sombre chapitre de ma vie, et j'ai appris récemment qu'il n'avait finalement jamais passé aucun diplôme de son coté, puisqu'il n'a validé aucune de ses 5 années d'école d'ingé. 

Au fond, quand j'ai appris cette nouvelle, ça m'a désolée, parce qu'il s'est pas contenter de me voler quelques années, il a volé les siennes aussi.

J'ai fait une dépression, pris une bonne vingtaine de kilos. Et j'en suis sortie y a pas très longtemps, d'où mon besoin d'écrire.
Fin 2011, j'ai été embauchée dans une association qui a totalement changé ma façon de voir les gens, d'envisager le monde professionnel, et mon monde, au final.

J'ai rencontré des gens exceptionnels, là-bas. D'ailleurs, je ne travaille plus chez eux actuellement, mais j'y retourne de temps en temps, pour déjeuner avec eux.

J'en arrive à mon projet, j'aimerais travailler dans le social.
Mais à presque 25ans, le chemin vers le retour à l'école, ou le droit à la formation est semé d'embuches. Et chaque jour je me bat en espérant réussir à avancer. C'est très compliqué, beaucoup de portes sont fermées, mais je veux me battre parce que je ne veux plus me lever et me forcer à aller travailler. J'ai besoin d'un travail épanouïssant pour être heureuse, et s'il faut me battre encore longtemps, je le ferait.

Même si essuyer des refus, c'est pas tous les jours facile, il faut tout faire pour aller de l'avant.